Facebook espionne votre souris

Un mois s'est déjà écoulé depuis le nouvel an et nous n'avons pas encore parlé de Facebook. Il nous en donne l'occasion avec deux projets qui pourraient bien susciter le débat au sein de la communauté des utilisateurs. L'objectif est évidemment de collecter toujours plus de vos précieuses informations personnelles. Et donc, après s'être intéressé à vos photos, à vos statuts ou encore au contenu de vos messages privés, voici que le réseau social cherche à traquer les mouvements du curseur de votre souris.

Concrètement, tous les déplacements de celui-ci pourraient être analysés et permettraient de savoir ce que vous faites lorsque vous arrivez sur votre page : vous allez lire vos messages ? Non, vous regardez plutôt les nouvelles demandes d'amis. Ou alors, vous parcourez votre journal et, dans ce cas, il est intéressant de savoir quels sont les statuts qui retiennent votre attention. L'activité sur votre smartphone devrait, elle aussi, être analysée. Elle permettra de savoir quels sont vos moments de prédilection pour consulter Facebook sur ce support mobile.

L'idée derrière tout ceci ? Comme toujours sur le réseau social, vous proposer de la publicité toujours plus ciblée mais aussi, et c'est la justification des responsables de Facebook, améliorer votre expérience d'utilisateur.

Autre projet : l'analyse du contenu des publications que vous avez effacées avant de les poster dans votre journal ou dans celui d'une de vos connaissances. Au cours de l'été 2012, Facebook avait effectué un test grandeur nature en observant le comportement de 5 millions d'utilisateurs afin de comprendre les mécanismes de cette autocensure.

Et vous vous demandez, à juste titre, de quel droit Facebook s'intéresse à des contenus que vous n'avez pas souhaité diffuser. Il s'appuie simplement sur les conditions générales d'utilisation que vous avez acceptées en ouvrant votre compte et qui lui donne le droit d'enregistrer toutes vos interactions avec le site.

Pour Facebook, vos messages autocensurés sont des interactions comme les autres au même titre que vos statuts, vos Like ou autres commentaires. Les développeurs de cette solution au sein du réseau social sont donc couverts par la politique d'utilisation des données de l'entreprise. L'idée est évidemment de vous amener à ne plus pratiquer cette autocensure en vous offrant des lieux de publications vous garantissant un ciblage des destinataires ou une durée de vie de la publication limitée dans le temps pour que ayez envie d'être connecté le plus souvent possible.