Direction de la police de la route

Les autoroutes belges sont le lieu de travail de la Police de la route. Ces policiers à moto ou en voiture appartiennent aux 9 unités de la Police de la route du pays qui, ensemble, comptent à peu près 1000 membres du personnel.

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Missions et terrain d’action

 

La Police Fédérale de la Route est active d'initiative sur son terrain d'action prioritaire (TAP). Il s'agit du territoire géographique constitué :

  • des autoroutes et routes assimilées. On entend par routes assimilées, les voies publiques qui peuvent être assimilées aux autoroutes parce qu'elles présentent les caractéristiques suivantes :
    • deux chaussées à sens unique au minimum, séparées et indépendantes ;
    • accessibles via des complexes d'accès spécialement aménagés ;
    • avec absence d'intersection à niveau.
  • des routes ou parties de voie publique qui sont confiées à la Police Fédérale de la Route par convention.

 

Vision

En se recentrant sur ses missions policières prioritaires, la Police Fédérale de la Route souhaite augmenter de façon permanente la sécurité et contribuer à une mobilité durable.

Elle veut également :

  • renforcer la connaissance, les compétences et l'implication de ses collaborateurs ;
  • en tant qu'organisation moderne et innovante, recourir aux technologies les plus performantes ;
  • augmenter encore sa visibilité, son accessibilité et sa disponibilité.

Par cette approche, elle vise la satisfaction optimale de l'ensemble des parties prenantes et recherche l'excellence dans la fonction de police.

 

Valeurs

Les membres de la Police Fédérale de la Route s'engagent à respecter les valeurs de la Police Intégrée et attachent une attention particulière à :

  • l'intégrité ;
  • l'approche humaine ;
  • l'esprit de service ;
  • la fierté d'appartenance.

 

Missions

La Police Fédérale de la Route assure l'ensemble des missions de police sur les autoroutes et autres routes qui lui sont confiées en vue de contribuer à :

  • la sécurité routière ;
  • la sécurité de la population ;
  • la fluidité de la circulation.

Dans les faits, ceci se traduit par trois groupes de missions, à savoir :

  • l'exercice des sept fonctionnalités de base sur le terrain d'action prioritaire ;
  • ​les missions spécialisées et supralocales ;
  • ​les missions d'appui policier aux autorités, à tous les services de la Police Intégrée et autres partenaires.

En exécutant ces missions, la Police Fédérale de la Route participe, en tant que partenaire dynamique, à la réalisation des objectifs des différents plans de sécurité et, en particulier, à la diminution du nombre de victimes de la route.

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L'exercice des fonctionnalités de base sur le terrain d'action prioritaire (TAP)

 

Accueil

Le citoyen qui souhaite faire appel à la police doit recevoir une réponse immédiate. Chaque poste de circulation est accessible les jours ouvrés de 08h à 17h.

 

Intervention

La Police Fédérale de la Route s'organise de manière à disposer d'un système d'intervention permanent (24/7) sur l'ensemble de son TAP. Ce système d'intervention est aménagé en vue de pouvoir répondre à toute demande d'intervention policière de façon qualitative et dans un délai acceptable, notamment en fonction de l'urgence et de la gravité des faits.

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Circulation routière

La fonction « circulation » consiste en l'exécution des missions visant à :

  • la mise en œuvre d'actions préventives et répressives en matière de respect des règles de la circulation ;
  • la régulation de la circulation en cas de perturbations importantes et inopinées de la mobilité ;
  • l'établissement de constats en cas d'accidents de la circulation ;
  • la formulation d'avis aux autorités compétentes en matière de mobilité et de sécurité routière.

 

Assistance policière aux victimes

La Police Fédérale de la Route s'organise de façon à ce que chaque fonctionnaire de police soit capable d'accomplir cette tâche d'assistance. Face à une victimisation grave, le membre du personnel peut faire appel à un service spécialisé en matière d'assistance policière aux victimes.

En effet, la Police Fédérale de la Route est souvent confrontée à des victimes d'accidents de la route (entre 3.000 et 4.000 accidents lésions corporelles chaque année), raison pour laquelle une véritable politique en la matière a été développée en son sein.

Celle-ci repose sur trois niveaux différents :

  • La sensibilisation et l'information pour l'ensemble de son personnel et ce, notamment grâce au partenariat avec certaines associations de victimes (essentiellement les parents des enfants victimes de la route - PEVR) ;
  • La création d'un réseau de fonctionnaires de police de référence à raison de deux à trois collaborateurs par poste de circulation;
  • La présence d'assistantes sociales, essentiellement des Directions de coordination et d'appui ou des zones de police.

 

Travail de quartier

Cette fonctionnalité concerne plus particulièrement les entreprises installées sur les dépendances des autoroutes (stations-services, restaurants, hôtels…). Un point de contact permanent (agent de quartier) est prévu. Cette personne sera à leur écoute pour tout problème se présentant sur un parking comme par exemple des faits de vandalisme, de grivèlerie, des vols, des dépôts d'immondices clandestins ou encore des problèmes liés aux déplacements de supporters de football…. Il va de soi que ce travail de quartier se fait en étroite collaboration avec la Police Locale territorialement compétente.

 

Recherche

Le personnel de la Police Fédérale de la Route a une attention particulière pour les phénomènes judiciaires (traite des êtres humains, trafic de drogues, vols, faits de mœurs,…) qui se déroulent sur son terrain d’action prioritaire.

En effet, les autoroutes et autres axes de circulation internationaux sont généralement utilisés par des organisations criminelles ou, plus simplement, par des petits criminels. Cela peut être le cas pour y commettre des actes criminels (vols de chargement, traite/trafic des êtres humains au départ des parkings d’autoroutes,…) ou pour se déplacer entre les différents endroits où se déroulent leurs activités criminelles (trafic de drogues, trafic d’armes, trafic de déchets,…).

 

Gestion négociée de l’espace public

L’exercice de la fonctionnalité « maintien de l’ordre public » sur les autoroutes ou les routes assimilées revêt un caractère tout à fait particulier (gestion des événements liés à l’ordre public se déroulant sur les autoroutes). Pensons notamment aux manifestations d'agriculteurs sur autoroutes, à la surveillance et à l'accompagnement des supporters de clubs de football lors de passages sur les parkings autoroutiers, etc.

De manière générale, la Police Fédérale de la Route participe activement au cycle de l’information et du renseignement pour tout événement concernant son terrain d’action prioritaire, que l’événement s’y déroule ou que les participants à cet événement l’utilisent pour se déplacer (tant avant, pendant qu’après celui-ci).

La Police Fédérale de la Route s’inscrit également dans les plans d’urgence et d’intervention qui sont mis en place au niveau national, provincial ou communal en vue de pouvoir faire face à certaines situations d’urgence, dans le respect des compétences et spécificités des membres du personnel de la Police Fédérale de la Route.

 

Les missions spécialisées et supralocales

Certaines missions de la Police Fédérale de la Route sont menées hors de son terrain d'action prioritaire. Citons par exemple les escortes de VIP ou de courses cyclistes qui, en raison de leur nature, nécessitent l'engagement d'un personnel et/ou matériel spécialisés ou qui concernent tellement de zones de police qu'il est préférable de les faire exécuter par un seul service de police.

C'est alors une autorité comme le centre de crise du gouvernement ou le SPF Mobilité qui saisiront la Police Fédérale de la Route pour exécuter ce type de mission, ou encore un chef de corps de la Police Locale ou un directeur coordinateur.

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Les missions d'appui

La Police Fédérale de la Route peut également intervenir en appui de la Police Locale. Ces missions d'appui peuvent revêtir différentes formes :

  • l'appui au niveau matériel (par exemple mise à disposition de véhicules radar avec opérateur…) ;
  • l'appui en personnel de par ses connaissances ou compétences spécifiques (mise à disposition de motards au profit de zones de police n'en disposant pas, de spécialistes tachygraphe digital / arrimage / ADR…) ;
  • ou encore l'appui via des avis techniques.

Enfin, elle peut également fournir certaines formes d'appui plus spécifiques aux autres services de police ou autorités de police. Il s'agit plus particulièrement :

  • du personnel de la cellule « Contacts-Kijk uit » ;
  • du personnel de la Police Fédérale de la Route au sein de Perex et du Vlaams Verkeerscentrum ;
  • du centre d'expertise et de connaissance Centrex ;
  • des centres régionaux de traitement d'Anvers, Gand, Namur et Bruxelles.

 

Cellule Contacts/Kijk Uit

Ces émissions, diffusées en télévision (RTBF et VRT) mais aussi via les réseaux sociaux, ont pour objectif de promouvoir la sécurité routière. Elles sont le fruit d'une collaboration entre les agences régionales en charge de la sécurité routière (à savoir l’AWSR, VSV et Bruxelles-Mobilité), la Police Fédérale et la télévision (RTBF et VRT). Les émissions servent, entre autres, de relais aux grandes campagnes de sécurité routière . Elles permettent aussi d'expliquer les nouvelles règles de circulation, le travail de la police et des Régions, de revenir sur des anciennes règles qui posent problème dans leur application quotidienne, de donner des conseils qui vont plus loin que la réglementation et de promouvoir la courtoisie et la bonne entente entre les différents types d'usagers.

Le financement des programmes était pris en charge par l'IBSR – devenu Vias en 2017 –  jusqu'au 1er janvier 2015, date à laquelle le financement de l'émission Contacts a été repris par l'Agence Wallonne pour la Sécurité Routière (AWSR) et la Région Bruxelles-Capitale, et celui de l'émission Kijk Uit par les Régions flamande et Bruxelles-Capitale. Les thèmes abordés dans les deux émissions se déterminent en étroite collaboration avec ces partenaires mais également avec la Police Fédérale et ses deux présentateurs.

 

Perex et Vlaams Verkeerscentrum

Perex, le centre de l’information routière de Wallonie voit le jour en mars 2006. Il s’agit d’un partenariat RTBF – SPW - Police Fédérale. Sa mission consiste à collecter et diffuser l’information routière en temps réel via de multiples canaux (quatre stations de radio de la RTBF, une émission de télévision, site internet, les réseaux sociaux Twitter et Facebook).

Le Vlaams Verkeerscentrum ou VVC est, quant à lui, un service qui dépend du gouvernement flamand. Sa mise en place remonte  à la fin 1999. Sa mission consiste à surveiller la circulation sur les principales routes flamandes et ce, 24/7 afin de les sécuriser et de rendre la circulation sur ces routes plus fluide. 

La Police Fédérale de la Route collabore à la circulation des informations dans le domaine de la gestion du trafic arrivant dans les centres de gestion routière régionaux. Ces centres et la Police Fédérale gèrent ensemble des événements particuliers tels qu’un accident de grande envergure avec mise en place de déviations.

 

Centrex Circulation

Ce service travaille au profit de la Police Intégrée mais figure sur l'organigramme de la DAH pour des raisons organisationnelles. Ce centre d'expertise et de connaissance est né en mars 2011 d'une volonté d'assurer un fonctionnement intégré, une politique commune et cohérente ainsi qu'une gestion correcte des connaissances et de l'information en matière de circulation routière. Il se veut la référence dans le domaine de la connaissance et de l'expertise policière en matière de sécurité routière.

 

Centres régionaux de traitement

Les Centres régionaux de traitement voient le jour dans la seconde moitié de 2009. Actuellement, ces centres sont au nombre de quatre (Namur, Gand, Anvers et Bruxelles). Ils traitent les infractions routières constatées de manière automatique (radars, radars tronçons, franchissement de feu rouge..). Ces centres ne travaillent pas exclusivement pour la Police Fédérale de la Route : ils offrent également un service de traitement aux zones de police locale.

 

Les cellules de patrouille et de surveillance

Pour l'exécution de la fonction de police liée aux aspects judiciaires, neuf cellules multidisciplinaires travaillent au niveau provincial aux côtés des postes de circulation et des équipes techniques. Ces cellules sont maintenant dénommées «Cellules de patrouille et de surveillance » ou CPS.

Ces cellules visent à lutter contre la criminalité au travers à la fois d'actions préventives (telles que des patrouilles sur le terrain de la Police Fédérale de la Route) mais aussi d'actions répressives. Ces actions sont combinées avec celles des postes de circulation où chacun effectue les tâches qui correspondent le mieux à ses compétences.

 

Les sections techniques

Les sections techniques sont compétentes pour effectuer des contrôles de vitesse (via l'utilisation d'appareillages fixes ou mobiles) et pour traiter les procès-verbaux issus de cette utilisation.

Pour le trafic lourd, elles peuvent contrôler la surcharge et la distance entre poids lourds ainsi que traiter les procès-verbaux y afférents.

 

Fonctionnement

 

Les collaborateurs de la Police Fédérale de la Route sillonnent les autoroutes et routes assimilées. Ces policiers à moto ou en voiture appartiennent aux neuf unités déconcentrées de la Police Fédérale de la Route du pays, et sont appuyés dans leurs tâches par du personnel appartenant au cadre administratif et logistique.

La Police Fédérale de la Route travaille avec de nombreux partenaires :

 

Profils et compétences

 

Formation

 

Tests d'aptitude

Les candidats à un emploi motocycliste sont soumis à différents tests :

  • un test d'aptitude médical organisé en collaboration avec CGWB - Médecine du Travail. Les candidats ne répondant pas au profil médical propre à la fonction de motocycliste appartenant à un poste de circulation ne seront pas retenus.

     
  • un test d'habileté à la conduite d'une moto en collaboration avec l’Académie nationale de police - Département Circulation (test Moto). Ce test s'effectuera sur une moto d'écolage (maximum deux jours). Une évaluation de non-aptitude entraînera l'élimination du candidat. En cas de réussite, le résultat obtenu au test d'habilité aura une validité de trois ans.

     
  • un test d'habileté à la conduite d'un véhicule en collaboration avec l’ANPA - Département Circulation (test Berg) se déroulant sur un jour. Une évaluation de non-aptitude entraînera l'élimination du candidat. En cas de réussite, le résultat obtenu au test d'habilité aura une validité de trois ans.

Ces tests Berg et Moto sont actuellement suspendus. Il n’est donc plus nécessaire de les réussir pour accéder à la formation en vue de devenir membre de la Police Fédérale de la Route.

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