Conflict Resolution Day : la négociation, premier réflexe dans les situations de crise

Ce jeudi 15 octobre a lieu la Journée internationale pour la résolution des conflits (Conflict Resolution Day), une initiative visant notamment à promouvoir la réflexion sur le règlement et la prévention des conflits. C'est dans ce cadre que nous mettons aujourd'hui en avant le travail d'un groupe de collègues pas comme les autres : les négociateurs des Unités spéciales (DSU). Dans les coulisses des interventions les plus délicates, leur mission consiste à nouer le dialogue avec les auteurs afin de permettre une désescalade de la situation et un dénouement de la crise. 

Conflict Resolution Day

Depuis une trentaine d'années, les négociateurs font partie des Unités spéciales. Lorsque ces dernières sont confrontées à des situations de crise, telles qu'un Fort Chabrol, une prise d'otages, un enlèvement ou une menace de suicide, la négociation est presque toujours le premier moyen mis en œuvre. Les exceptions à ce principe sont très rares et motivées par des raisons tactiques. 

La communication, première étape vers une issue favorable

Ces dernières années, quelque 30 % des situations de crise ont pu être résolus par le seul truchement des négociations. Les 70 % restants ont nécessité l'intervention des Unités spéciales. Dans ce dernier cas de figure, les négociations se sont avérées impossibles ou ont précisément facilité l'intervention. Pouvant durer plusieurs heures, les négociations permettent en effet souvent de recueillir de précieuses informations. L'expérience nous apprend en outre que dès l'instant où la communication s'est engagée avec l'auteur, le risque d'une issue défavorable diminue considérablement. 

Conflict Resolution Day

Le nombre de négociations menées par les Unités spéciales varie : chaque année, les négociateurs interviennent en moyenne entre 25 et 45 fois. Dans la majorité de ces situations de crise, le motif de l'intervention est un Fort Chabrol, une situation dans laquelle une personne armée se retranche sans prise d'otages. Les négociateurs assurent une permanence 7 jours sur 7/24 heures sur 24, si bien qu'ils peuvent être déployés très rapidement. 

Formation et échange avec des services de première ligne 

Les négociateurs des Unités spéciales dispensent par ailleurs régulièrement de brèves formations en négociation à des collègues de la Police Locale. Cet échange d'informations permet d'établir un lien très utile entre les services de première ligne – dans les situations de crise, la Police Locale arrive souvent en premier sur les lieux – et DSU. Il permet par ailleurs de gagner un temps précieux en vue d'entamer les négociations, augmentant ainsi les chances d'une issue favorable.