Les statistiques de criminalité au point le plus bas depuis 2000

La Police Fédérale publie aujourd'hui les statistiques policières de criminalité portant sur l'année 2017 (www.stat.policefederale.be). Ces statistiques, issues de la Banque de données nationale générale (BNG), correspondent au nombre de procès-verbaux dressés par la Police Locale et par la Police Fédérale. Elles prennent en compte les faits accomplis, mais aussi les tentatives. Ces chiffres sont en fait le reflet des activités quotidiennes de tous les policiers, hommes et femmes, dans l'exercice de leur fonction. Force est de constater qu'ils ont bien travaillé !

"Ces statistiques sur la criminalité sont fondamentales pour refléter la politique menée, mais leur interprétation l'est tout autant. Travailler sans chiffres serait travailler aveuglément, mais nous ne pouvons pas nous laisser aveugler par les chiffres" selon le Commissaire Général Marc De Mesmaeker.

Statistiques policières de criminalité 2017

Les chiffres

Le nombre de faits enregistrés a diminué de 3,2 % par rapport à l'année précédente. Il s'agit là d'une diminution importante depuis le début des mesures et le pic de 2011, mais elle n'équivaut pas forcément à une baisse de la criminalité. Cette diminution, parfois qualifiée de international crime drop, s'observe également dans d'autres pays occidentaux. Ce phénomène pourrait s'expliquer par ce que l'on appelle la security hypothese : en raison de la multiplication des caméras, de la prévention des cambriolages, de la présence policière et militaire dans les rues… il est de plus en plus difficile de commettre des délits (en passant inaperçu). Une moindre propension de la population à déposer plainte expliquerait également cette diminution des chiffres. Les résultats du Moniteur de sécurité 2018 permettront toutefois de fournir une meilleure réponse.



Diminution sensible des cambriolages

Grâce notamment à une collaboration intense avec l'ensemble des partenaires, policiers ou non, nous constatons une nette baisse des statistiques liées au phénomène « vols », lequel comprend les cambriolages dans des habitations (- 6,6 %), les vols de voitures (- 4,8 %), les vols à main armée (- 5,4 %) et les vols dans des véhicules (- 12,1 %). S'agissant de la baisse du nombre de cambriolages dans des habitations, il convient d'ajouter aux explications mentionnées précédement le gardiennage privé, la collaboration avec l'UNIZO, la surveillance des habitations pendant les vacances ou encore des actions de sensibilisations telles que « 1 jour sans ». Par ailleurs, concernant la diminution du nombre de vols de voitures, il est à souligner que la mise en place – et désormais le développement soutenu – d'un réseau ANPR  sur le territoire belge a contribué à limiter la mobilité des auteurs. La technoprévention a, elle aussi, joué un rôle prépondérant. Songeons aux systèmes d'alarme, aux clés de contact, à la localisation GPS, etc. Qui plus est, chaque citoyen a (normalement) tendance à déclarer le vol de son véhicule à la police. Il y a donc lieu de penser que les statistiques en la matière sont donc relativement complètes.



Évolution digitale

Nos vies s'organisent de plus en plus souvent en ligne ; cette évolution a par conséquent un impact sur les délits commis par le biais d'Internet. La police veille au grain et fournit des efforts considérables pour obtenir une vue plus précise de la criminalité informatique. Les chiffres de la fraude par Internet affichent une hausse de 5,9 % par rapport à l'année précédente, ce qui n'est pas illogique si l'on pense notamment à l'essor des achats en ligne.  Dans la lutte contre la criminalité, l'ICT représente pour la police à la fois un défi et un allié. Des applications telles que FOCUS et ANPR en sont quelques exemples. La prévention en la matière reste un must absolu.



Terrorisme et radicalisme

Les statistiques de 2017 sont en nette diminution (- 37,4 %) par rapport à 2016. Le constat est positif, mais nous sommes encore loin des chiffres enregistrés en 2014 ou précédemment. En vérité, chaque fait enregistré est un fait de trop : ces actes odieux font encore et toujours trop de morts et de blessés graves. Comme nous l'avons déjà précisé, les statistiques sont le reflet du nombre de procès-verbaux et donc des informations « dures ». Il existe également de nombreux RIR (rapports d'information judiciaire) dans ce domaine, mais ceux-ci ne sont pas repris dans les statistiques. La police continue à s'engager fermement dans la lutte contre le terrorisme car il s'agit d'un phénomène particulièrement déstabilisant pour la société et qui a un impact énorme sur le sentiment d'insécurité des citoyens. A ce sujet, les résultats du Moniteur de sécurité nous permettrons d’en apprendre davantage sur le sentiment de la population.



Découvrez les statistiques sur www.stat.policefederale.be