Une filière albanaise de trafic d’êtres humains active en Belgique démantelée

BRUXELLES, 04/03/2020. - Suite à une enquête approfondie menée par la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Bruxelles un groupe d’auteurs criminels albanais a pu être interpellé. Il s’adonnait à un trafic d’êtres humains à destination du Royaume-Uni. Après une première intervention sur le territoire belge, plusieurs suspects ont été arrêtés à l’étranger.

En juillet 2018 la PJF Bruxelles a commencé à suivre de près les activités de plusieurs Albanais, soupçonnés d’organiser un transfert clandestin de citoyens albanais au départ de Bruxelles et à destination du Royaume-Uni. Vu l’ampleur du trafic et les supposées ramifications dans d’autres pays européens, entre autres la France et le Royaume-Uni, le dossier judiciaire a alors été pris en charge par le Parquet Fédéral.

Les premiers éléments de l’enquête ont démontré que les victimes étaient emmenées d’Albanie vers la Belgique pour ensuite être placées dans des hôtels en attente de leur départ en camion vers le Royaume-Uni.

La branche belge de l’organisation était composée de deux cellules. Les consignes pour le transport des victimes étaient données depuis le Royaume-Uni, où les chefs supposés du réseau étaient établis.

Le 19 décembre 2019, les enquêteurs de la PJF Bruxelles, assistés de leurs collègues d’Anvers, Halle-Vilvoorde et Mons, sont intervenus simultanément à sept adresses différentes.

Lors de cette opération, sept suspects, tous de nationalité albanaise, ont été interpellés, dont six ont été déférés devant juge d’instruction. Deux personnes l’ont été pour de nouveaux faits de trafic de stupéfiants. Lors de l’opération, les enquêteurs ont en effet découvert de la cocaïne, une balance de précision ainsi qu’une sorte de « comptabilité ».

Au même moment, et en concertation avec les services de police britanniques, le chef de l’organisation a pu être arrêté au Royaume-Uni. Cinq autres membres de l’organisation ont également pu être interceptés dont deux suspects au Royaume-Uni, un suspect en Grèce, un suspect en Italie et finalement un suspect au Monténégro. L’extradition de ces suspects vers la Belgique est en cours afin de permettre leur comparution devant la justice.

Grâce à la solide collaboration internationale, cette filière de trafic d’êtres humains peut être considérée comme largement démantelée.